La perversité de YaYa
Je vous avais dis, à la fin de "Pardonne moi", que j'avais changé la fin, pour la rendre moins triste.
Mais suite à un commentaire de Gabrielle, j'ai décidé de mettre quand même la vrai version.
Bonne lecture
Découvrez Mylène Farmer!
Pardonne moi
Dans une chambre d’un hôtel de luxe, de la capitale de l’amour, Paris, la ville du romantisme.
Un couple s’adonnait aux plaisirs charnels.
L’un grand blond aux yeux vert clair
L’autre plus grand de quelques centimètres brun aux yeux bleu lagon
Ils venaient de passer une soirée mémorable dans un petit restaurant chic italien de la capitale, puis s’étaient ensuite baladés mains dans les mains dans la plus célèbre des avenues.
Mais l’envie de l’autre grandissaient à chaque pas qu’ils faisaient, c’est donc presque en courant qu’ils retournèrent à leur hôtel. Ils devaient en profiter.
Demain la vie reprendrait son court normal, l’un retrouverait sa carrière et l’autre sa serpillière.
Leur histoire aurait pu se finir comme celle de cendrillon, mais malheureusement pour eux, marraine la bonne fée n’est qu’une grosse homophobe coincée du cul.
Ils s’aiment
Nul doute
Ils s’aiment
Six mois qu’ils s’aiment
Six mois qu’ils se retrouvent chez l’un en cachette
Ou dans la chambre d’hôtel de l’autre
Toujours en cachette.
Ne pas se montrer.
L’un pour ses fans et sa carrière.
L’autre pour ne pas perdre son amour.
Mais demain, ils devront se dire adieu.
Ils n’ont pas le choix.
Elle les a découvert.
Elle les menace.
Elle connaît les conséquences que pourraient avoir de telles révélations à la presse.
Pour les deux.
Ils n’ont pas le choix.
L’un retrouvera sa vie de tous les jours.
L’autre retrouvera ses strass et paillettes, mais aussi Elle.
Elle le voulait, elle a trouvé le moyen de l’avoir.
Le chantage.
Alors, ils se donnent une dernière nuit d’amour.
Retenant chacun leurs larmes.
Ils ne doivent pas, non.
Pas maintenant, pas tant qu’ils sont deux.
Ils sont dans cette chambre.
L’heure du crime est largement passée, et leur dernier hurlement de jouissance vient de briser le silence de la nuit.
Ils sont épuisés.
Mais ils ne veulent pas s’arrêter, non.
« Mourrons d’amour »
Voilà ce qu’ils pensent.
Ils aimeraient tant voir le temps se suspendre.
Ne jamais plus voir le soleil se lever.
Que cette nuit soit éternelle.
Le blond se retire à contre cœur de son amant, qui en grogne de mécontentement.
- Je pourrais, je la tuerais. Demande le moi et je le fais. Grogna le blond, en se blottissant contre son amant.
- Elle n’en vaut pas la peine. Elle ne mérite pas que tu gâches ta vie et ta carrière, pour aller en prison.
- Mais j’en ai rien à faire, je t’aime. Pas elle. Tous mes romans parlent de l’amour comme le sentiment le plus fort du monde, qu’il peut tout surmonter. Alors pourquoi pas le notre ? Demanda le blond.
- Mark, tu sais très bien pourquoi, si ça venait à s’apprendre tu perdrais tous. Et tu t’es trop battu pour voir tout s’effondrer.
- Tu me dis tous le temps ça, je vais finir par croire que c’est parce que ça t’arrange toute cette histoire. Remarqua Mark en se desserrant de son amant.
- Que vas-tu t’imaginer mon amour, non loin de là. Ça me tue de savoir que je vais devoir te dire adieu. Mais je t’aime trop pour te voir abandonner ta vie, ton rêve pour moi. Allez viens, laisse moi passer une dernière nuit dans tes bras.
Après quelques mots d’amour échangé les deux amants s’endormirent enlacés.
Quelques heures plus tard, aux premiers rayons du soleil, l’un deux se leva, se lava, s’habilla, déposa une lettre sur son oreiller et sorti de la chambre, de l’hôtel, de la vie de l’homme de sa vie.
Ce n’est que trois heures plus tard que l’écrivain ouvrit les yeux sur une place vide et une lettre. Il ne l’avait même pas réveillé pour lui dire adieu. Et cette garce qui n’allait pas tarder à arriver.
Il ne se sentait pas encore près à la lire, alors il se prépara à accueillir son pire cauchemar, celle qui venait de faire de sa vie un véritable enfer.
Deux jours plus tard, il était dans sa loge, une interview pour officialiser sa relation avec cette garce, il l’égorgerait bien tiens.
On lui dit qu’il lui reste quinze minutes avant d’aller sur le plateau. Il serait peut-être temps de la lire, non ?
Il prend la lettre, elle a beau être restée dans la poche intérieur de sa veste durant deux jours, elle sent encore son odeur. Les larmes perlent déjà aux coins de ses yeux, non pas encore, il ne fait que ça depuis deux jours.
"Mon Amour,
Tu dois m’en vouloir d’être parti son rien dire, n’est-ce pas ?
Mais comprend moi, s’était trop dur.
Je ne peux supporter l’idée de devoir te dire adieu.
Cela va sûrement te paraître stupide, mais il vaut mieux que notre histoire s’achève ainsi.
Je sais que tu ne supportes pas Kristina et que tu ne la supporteras jamais, et je te comprends.
Mais j’aime à croire que tu rencontreras quelqu’un qui sera fait pour toi.
Mieux que moi.
Pardonne moi
Mais je t’ai mentis, et ce durant six mois.
Je ne suis pas celui que tu penses connaître.
Pardonne moi
Même s’il est certainement trop tard.
Pardonne moi
Je ne voulais pas te mentir
Mais je ne voulais pas te perdre pour autant.
Je me suis montré égoïste
Pardonne moi
Je voulais tellement croire que c’était possible
Pardonne moi
Je suis malade
Pardonne moi
Je ne sais pas si je pourrais survivre.
Pardonne moi
Je ne te dirais pas ce que j’ai ou dans quel établissement je me trouve.
Je l’ai appris deux jours avant notre rencontre.
Pardonne moi
Mais je ne veux pas que tes derniers souvenirs de moi soient ceux d’un homme malade.
Ce n’était pas sûr au début, mais les premiers signes sont apparus il y a deux semaines.
C’est pour ça que j’avais cessé de me battre.
Pardonne moi
J’aimerais tant vivre.
Mais je te promets que si je suis toujours en vie d’ici quelques jours,
Je me battrais pour toi.
Mais je suis pessimiste de nature, tu le sais.
Pardonne moi
Je t’aime
Franz"
- Monsieur Hery, ça va être vous et à Mademoiselle Klot.
Sans répondre il sortit de sa loge, fit son apparition sur le plateau, parla de son dernier roman. Jusqu'à …
- Mark Hery vous êtes ici pour parler de votre dernier roman, évidemment, mais pas seulement vous avez aussi une annonce à nous faire. Dit la présentatrice avec un sourire qui sonnait faux en direction de Mark et Kristina Klot.
- En effet, cette annonce pourrait paraître totalement inintéressante, et inutile. Commença Mark.
- Mais ne dit pas ça voyons, je suis même sûre du contraire. L’interrompit Kristina un large sourire aux lèvres.
- Tu as raison Kristina, c’est même une annonce très importante pour moi, je suis amoureux, j’ai enfin rencontré mon âme sœur à moi. Sourit radieusement Mark.
- Vous nous en voyez ravi, et pourrions nous avoir l’honneur de connaître l’identité de cette personne, qui a su conquérir le cœur du trentenaire le plus convoité ? Demanda la présentatrice.
- Bien sûr. Il s’agit de Franz Granger. Souri Mark, pendant qu’une Kristina manquait de faire une crise coléro-cardiaquo-bizrro-manque-d’air.
Au même moment, dans un hôpital Parisien.
Un patient, venant de se faire retirer sa tumeur au cerveau, faisait un arrêt cardiaque. Toute l’équipe médicale s’efforçait de tous faire pour le maintenir en vie. Le chirurgien avait réussi à lui retirer cette tumeur qui le narguait depuis six mois, ce n’était pas pour que son patient meure deux secondes après. Hors de question.
- Docteur ! C’est trop tard, on l’a perdu. Dis une infirmière en posant une de ses mains sur le bras du médecin, qui effectuait un énième massage cardiaque.
- Vous avez raison. Se résigna t-il. Heure du décès 16h53. S’exclama t’il en retirant rageusement ses gans et sa tenue, avant de les jeter dans la corbeille. Avant de quitter la salle, il regarda une dernière fois son patient, il aurait tant voulu qu’il survive, même s’il sait que ce dernier c’était déjà enterré avant l’opération.
Quatre jours on passé, nous sommes en ce moment même dans le cimetière de la ville, il pleut, une pluie fine et douce, mais avec un léger goût amer, comme si le ciel pleurait aussi la perte de cet être cher aux yeux de certains.
- Nous sommes réunis en ce jour, pour rendre un dernier hommage, à notre ami, frère, fils, Franz Granger. Déclarait d’une voix claire et forte le prête.
Franz Granger reposait aujourd’hui dans un cercueil en bois vernis imitation pin, sur des coussins en satin.
Ils n’étaient pas nombreux à lui rendre un dernier hommage, mais ils étaient là eux, son père, ses sœurs, sa meilleure amie. Ils étaient là, pas comme certains, qui osait avouer l’aimer, mais qui n’était même pas présent à la cérémonie.
Mais, l’avait on au moins prévenu ?
À quoi bon, avec la diffusion de l’émission, il y a de cela deux jours, la date et heure de l’enterrement de Franz étaient affichées en première page de l’édition matinale des journaux parisiens.
Alors, il n’a aucune excuse, cet écrivain à l’eau de rose.
Aucune ? Vraiment ? Et pourquoi pas celle de ne pas vouloir montrer ça détresse à tous ? Ou encore celle de ne pas vouloir supporter tous ces regards sur lui ? Il les voit de là où il est, ses vautours, assoiffer de scandales, même pas de respect pour la douleur de la perte d’un être aimé, ils sont là, agglutiner autours du cimetière, près à mitrailler, à salir la mémoire de son amour. Il les hait, c’est eux qui devraient être entre quatre planche, pas lui, pas Franz.
La nuit est tombée, le cimetière est désormais désert, tout le monde est parti. Le dernier vautour quitte les lieux déçus de ne pas avoir pu faire la photo qui aurait pu lui payer, à lui et sa famille, ses prochaines vacances.
Le champs est libre, il sort enfin de sa cachette, personne ne l’a remarqué, pourtant on a connu mieux comme cachette, une chambre d’hôtel miteux, qui donne sur le cimetière, quelle vue.
Il traverse la rue, vêtu de son plus beau costume, c’est Franz qui lui avait choisi.
- Bonsoir mon amour, dit Mark, face à la pierre tombale. Désolé de ne pas être venu à la cérémonie, mais je t’avouerais que je n’étais pas très présentable à ce moment là. Tu as vu ! Je l’ai di, je l’ai avoué à tous, ce que tu représentes pour moi. Tu permets que je m’asseye ? Demanda –t-il en se positionnant en tailleur sur la terre fraîchement retourné. Je t’ai apporté des roses, je sais elles ne sont pas rouge, mais blanche, mais ne t’inquiètes pas elles le deviendront. Pourquoi ? Pourquoi tu ne t’es pas battu ? J’ai rencontré ton médecin hier, il m’a dit que c’était ton cœur qui avait lâché, et que ce n’était pas la tumeur et l’opération en elle-même qui t’avais tué. Tu croyais vraiment m’avoir perdu ? Tu pensais vraiment que l’on ne se reverrait plus ? Je ne peux pas vivre sans toi, tu le sais ça ? Alors pourquoi tu as fait ça ?
Sa voix ne tremblait pas malgré les larmes qui dévalaient ses joues, il ne serait pas resté longtemps sans en verser. Il sorti de sa veste une lettre qu’il adossa contre la pierre, en la coinçant avec un cailloux assez lourd, et de l’autre pan de sa veste, son billet pour rejoindre son amour.
- Amour, je vais te rejoindre, je sais que ce n’est pas ce que tu souhaitais, mais j’ai toujours été de nature égoïste. Je ne sais pas si je te l’ai dis, mais pour l’un de mes romans, j’avais fais des recherche, et avait découvert que lorsqu’un homme se donnait la mort par amour, il se tirait la balle dans la tête, comme pour libérer son esprit de l’être aimé. Alors que la femme, elle, se la tire dans le cœur, comme un symbole. Je suis un homme, mais aujourd’hui je vais jouer les femmes. Rit-il légèrement, alors qu’il approchait son billet de son cœur. Je t’aime amour. Sourit-il une dernière fois.
Un son tel le tonnerre retenti dans le cimetière.
À l’aube, on retrouva le corps de Mark Hery, étendu sur la tombe de son amant, avec une lettre tacheté de rouge, et un bouquet de rose blanche baignant dans une marre de sang, elles en étaient presque devenu rouge sombre.
Deux jours plus tard, on pouvait retrouver dans certains journaux, les derniers mots écrit pas le célèbre écrivain.
""Pardonne moi"
C’est ce que tu n’as cessé d’écrire dans ta lettre
Hors, c’est à moi de te dire ces mots.
Pardonne moi
De ne pas être resté auprès de toi.
Pardonne moi
D’avoir cédé à son chantage.
Pardonne moi
Car je ne vais pas t’écouter.
Pardonne moi
Car je ne peux vivre sans toi.
Pardonne moi
Car je vais te rejoindre.
Toi
Mon Amour.
Pardonne moi
Car je t’aime."
Voili Voilou la fin comme je la voyais au départ.
Elle vous a plu ?
ça c une fic admirable !
j'adore!
bravo ^^