VERSION CORIGEE !!!!!!!!!!!
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L’hôpital.
Trop de blanc.
Trop de bruit.
Trop de pleur.
Pas assez de couleur.
Pas assez de vie.
Cela ne faisait même pas cinq minutes qu’il était arrivé, qu’un policier lui demanda de le suivre. Il fut soulagé, dans cette pièce il y avait moins d’agitation.
L’officier lui demanda son identité, qu’il déclina, la raison de sa visite. Argh problème, que dire ?
- Monsieur Lati, Julien, est l’un de mes meilleurs étudiants à la faculté. Je passais voir comment se passait ces révisions.
- Et vous faite cela avec tous vos meilleurs étudiants ? Demanda L’officier septique.
- Non, mais Julien… Enfin, c’est différent. Répondit Boris, qui préféra jouer la carte de la sincérité.
- Expliquez-vous.
- Je ne venait pas voir Julien en tant qu’enseignant. Je venait le voir, parce que je devais lui parler de nous.
- Vous ? Vous êtes donc en couple avec monsieur Lati ?
- Non, enfin j’aurait bien aimé, et c’est la raison de ma visite.
- Bien, vous avez dit à l’un des secouristes avoir sonné et toqué et par perte de patience entré, et avoir découvert le jeune homme inconscient. C’est bien cela ?
- Oui.
- Auriez-vous remarqué quelque chose avant de pénétrer dans l’appartement.
- Heu… Boris réfléchi, enfin, faisait semblant plutôt, il pesait le pour et le contre quant à savoir s’il devait informer la présence de Logan, en impliquant la police sa vengeance passait à la trappe, il écoperait de cinq ans tout au plus, et Boris voulait le voir mort. Quand je suis arrivé en bas de l’escalier j’ai aperçu un de ses amis, qui semblerait-il soit son ex, quitter l’immeuble en courant.
- Est-ce que d’autre personnes l’on vu ?
- Oui, il a manqué de renverser un homme avec son chien en quittant le parking en voiture.
- Avez-vous un nom ?
- Je crois me rappeler qu’il s’appelle Logan Daswani, je suis allé voir son dossier après qu’il ai interpellé Julien durant l’un de mes cours, il y a plusieurs semaines.
L’interrogatoire se termina assez vite, l’officier l’averti qu’il risquait d’être convoqué au commissariat. Un médecin vint le voir un peu plus d’une heure après, l’informant que Julien était sorti de la salle d’opération, mis à part une hémorragie interne, dut à un côte brisée, l’état de Julien ne présentait plus, rien de bien grave, et il serait vite sur pied, bien qu’il dormirait jusqu’au lendemain, ayant perdu une assez grande quantité de sang tout de même.
Boris acquiesça, et demanda l’autorisation de rester à son chevet. Chose qu’on accepta, bien qu’un réveil en pleine nuit était peu probable, une personne de confiance à ces côtés serait le bien venu, vu dans l’état qu’il pourrait être à son réveil (heu… ça se dit ça ????).
Boris s’assis donc près du lit de Julien, pour s’en relevé deux heures plus tard, son portable en main, et le porte feuille de Julien. Il sortit de l’enceinte de l’hôpital, ralluma son portable, et composa le numéro noté sur un carton, sous la phrase ″personne à joindre en cas d’urgence″, étant présent personne n’avait pensé bon de s’en servir, surtout qu’il n’avait pas de famille dans les environs. Après deux sonneries, une voix presque endormi répond.
- Mademoiselle Bayon ?
- Moui.
- Désolé de vous dérangé à une heure si tardive. Je suis Monsieur Brysier, je vous appelle pour vous dire que Julien a été agressé par Monsieur Daswani. Il est en ce moment même à l’hôpital universitaire, chambre 123. Je vous attend.
Et il raccrocha, non pas qu’il voulait paraitre froid ou autre, mais il n’aimait pas les conversations téléphonique, surtout ce genre de conversation. Il les préférait de vive voix.
Il ne fallu pas plus d’une demi heure pour que la porte 123 s’ouvre sur une Amandine échevelé et essoufflé.
- Monsieur.
- Mademoiselle. Répondit Boris en lui proposant son fauteuil pour s’assoir.
- Que lui a-t-il fait ? Demanda t-elle une foi son souffle récupéré.
- Il semblerait, ceci est même une certitude, que cet enflure l’ai violenté et violé. Siffla Boris entre ses dents. Amandine ne répondit rien encore sur le choc de ce qu’elle venait d’apprendre.
- Je vais le tuer. Rugit-elle au bout d’un quart d’heure. Je vais lui coupé ce qui lui sert d’être un homme avec un couteau rouillé, lui faire bouffer son service trois pièce avant qu’il ne crève comme le chien qu’il est en pissant le sang.
- J’ai eu pratiquement la même idée, la dégustation en moins. Souris Boris. Mais ceci sera impossible, après vous avoir appelé, le commissariat m’a appelé pour m’informé qu’il avait arrêté Monsieur Daswani alors qu’il s’apprêtait à partir.
- Même pas les couilles pour se rendre. Siffla Amandine. Mais je me demande, pourquoi est-ce vous qui m’avez appelé ?
- Je voulais parler à Julien, et c’est là que je l’ai découvert après avoir vu Logan sortir en courant de son bâtiment. Si j’avais su à ce moment là ce qu’il lui avait fait. Termina Boris en claquant son poing dans sa main.
- Vous l’aimez n’est-ce pas ?
- Quoi ? Je voudrait le voir mort oui ! s’exclama t-il.
- Je ne voulais pas parler de Logan, mais de Julien, vous l’aimez. Vous prenez même plus la peine de l’appeler par son nom. Rit Amandine.
- Comme si vous ne connaissiez pas toute l’histoire, vous êtes toujours collé ensemble.
- Jaloux ?
- Non, pas de vous en tout cas, par contre, j’était jaloux de Logan, je dois bien l’avouer. Et j’avais aussi des envies de meurtre sur sa personne avant aujourd’hui, et bien avant l’incident lors de mon cours. Précisa Boris. Il le regardait toujours avec un regard tendre, murmura t-il.
- Je ne vais pas vous mentir, il l’aimait vraiment, Monsieur.
- Ho, et cessé avec vos Monsieur, nous ne sommes pas en cours, et je ne serais bientôt plus vôtre enseignant, alors appelé moi Boris, Amandine.
- Très bien. Souri amandine
- Je crois bien que je vais vous laisser, j’y ai réfléchi, et je ne pense pas que Julien aimerais me voir à son réveil. Bonne nuit Amandine.
Et sans laissé le temps à la jeune fille de répondre, la porte se referma sur Boris. Mais Amandine souri, l’homme avait laissé tomber le masque face à elle. Il avait rit, souri, avait même laissé son cœur parler. Et Amandine en avait la certitude maintenant, Boris aimait sincèrement son ami. Et son ami avait plus que besoin d’un tel amour, et elle savait que leur enseignant ne laissait pas Julien indifférent. Et bien qu’il lui avait dit qu’il n’aimerais plus. Elle savait qu’il avait trahis sa promesse, surement même avant de la formuler.
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Il lui aura fallu cinq jours pour reprendre assez de force pour pouvoir se lever. Ses cordes vocales avaient été malmené, si bien qu’il lui fallu sept jours pour retrouver la parole, et aujourd’hui encore sa voix n’était pas encore entièrement rétabli, et était assez faible. Amandine était restée près de lui, tout du temps. Elle ne lui avait pas dit qui l’avait découvert, ni qui avait donné Logan à la police. Elle repoussait toujours l’échéance. L’hôpital n’était pas l’endroit approprié pour en parler, elle s’était dit qu’elle attendrait qu’il en sorte. Soit, aujourd’hui.
Et oui, dix jours depuis son entrée, il sortait enfin, et ce non sans joie.
- Alors, la miss, que veux tu faire ? Piscine ? Vélo ? Rollers ?
- Julien, tu sors juste de l’hosto. Là on va tranquillement aller chez toi, et discuter. D’accord ?
- Tu vas enfin te décider à me dire ce que tout le monde me cache ?
- Oui, je t’avais promis de te le dire à ta sortie, non ?
- Ben, tiens, allons s’assoir au parc, là. Proposa Julien alors qu’ils longeaient le parc de son quartier.
Le parc bordait un lac, en cette journée ensoleillée les parents y avaient conduit leurs enfants. Certains se lançaient des défis, à savoir, lequel tiendrait le plus longtemps sur l’espalier. Ou d’autres jouaient au foot. Amandine et Julien s’installèrent sur l’herbe au bord de l’eau, Julien s’allongea sur le dos en repliant ses genoux, en passant le gauche sur le droit. Amandine, elle, préféra s’assoir et observer la réaction de Julien, quand réaction il y aura.
- Aller, vas-y, je suis tout ouï. Souri Julien.
- Ok, alors, heu…. Par quoi commencer ?
- Par le début ! Qui a appelé les secours ?
- Boris… Enfin, Monsieur Brysier.
- Quoi ?! S’étonna Julien en se relevant par les coudes. Brise-les !!! C’est lui qui m’a trouvé !!!!
- Oui, et c’est lui aussi qui a accusé Logan. Il l’a vu s’enfuir quand il arrivait chez toi.
- Il m’a vu comme ça. Et pourquoi il n’est jamais venu me voir ?
- Il pensait que tu ne voudrais pas le voir. C’est lui qui m’a prévenu, j’ai un peu parlé avec lui. Tu sais jusqu’à mon arrivée c’est lui qui était resté à ton chevet. J’ai vu une infirmière qui m’a dit qu’elle avait été émue par le comportement de Boris. Il pleurait encore à son arrivé à l’hôpital, et pleurait à ton chevet aussi. Il t’aime Julien. Et toi aussi.
- Tu dis n’imp’ Amandine. En plus je te l’ai dis je ne veux plus entendre parler d’amour. Et puis s’il m’aimait vraiment, comme tu me le dis, et bien, il serait venu me voir. Et de quoi avez-vous parlé ?
- De ce qu’on ferait à Logan s’il se trouvait face à nous, de sa jalousie.
- Jalousie ??
- Oui, il m’a avoué jalouser Logan, et les regards que tu lui lançais.
- Bah, ça ne sert à rien d’en parler. De toute façon, je ne le reverrai plus. Dit tristement Julien, masquant son visage de ses bras.
- Tu l’aimes.
- Oui. Souffla de dépit Julien.
- Ce n’était pas une question.
- Oui, je l’aime ! Dit Julien en se mettant debout. A tel point que j’en ai oublié Logan et les sentiments que j’avais pour lui. Et que ça me met dans une rage folle de savoir que c’est lui qui m’a trouvé dans une telle position, après tel un moment ! Que doit-il penser de moi maintenant ! Même pas capable de repousser son ex ! Julien s’énerva tellement, et força sur sa voix à tel point que celle si dérailla.
- Calmes toi Julien. Adouci Amandine en le prenant dans ces bras. Tu dois ménager ta voix si tu ne veux pas la perdre. Et en ce qui concerne Boris, il t’aime, et ne pense aucun mal de toi. Logan ne t’a pas laissé une chance de le repousser totalement, tu me l’as toi-même dit. Il t’a pratiquement attaqué par surprise.
- T’as raison, n’empêche que de toute façon ça ne sers à rien de parler de Boris, et de mes sentiments. On ne le reverra plus de toute façon. Se calma Julien en s’écartant des bras réconfortant de sa meilleure amie.
- Et bien… Quand il m’a appelé, son numéro de portable s’est affiché, et je l’ai gardé. Tu pourrais l’appeler ? Tenta timidement Amandine.
- On verra. Là j’ai envie de rentrer chez moi. Cette conversation m’a un peu démoralisé.
Le court chemin jusqu’à l’immeuble de Julien se fit dans le plus grand silence. Amandine se demandait si elle n’avait pas dit trop d’information, ou pas assez. Si elle aurait vraiment du parler des sentiments qu’ils ressentaient l’un envers l’autre. Julien, lui, pensait. Il avait constaté assez tôt qu’il commençait à tomber amoureux de son enseignant, mais quand il s’en était rendu compte, il était déjà trop tard. Il était amoureux. Il avait aimé danser avec lui. Jouer les ignorants avec lui. Ses lèvres sur les siennes. Dont il lui arrivait depuis de rêver. Quand il avait dit à Amandine, qu’il ne voulait plus entendre parler de mec, s’était pour s’en convaincre lui-même. Il avait peur. Peur que Boris ne veule simplement que jouer avec lui, sans plus. Mais il ne pouvait pas le nier, ni la nier, cette chaleur dans son cœur quand Amandine lui avait révélé que c’était Lui qui l’avait trouvé. Il se rappelait cette présence si réconfortante, alors qu’il était semi évanoui. Il se souvenait juste de certain geste, une paume chaude et douce qui effleurait sa cuisse afin de la refermer. Un souffle chaud contre son visage, bien qu’il ne percevait aucun son. Et cette larme qui avait atterri sur sa joue. Elle l’avait presque brulé, mais d’une brûlure réconforte, de celle qui nous fait savoir que quelqu’un est là pour nous. Que quelqu’un nous aime. Mais il savait aussi qu’il avait été souillé, marqué à vie par Logan. Comment pourrait-il aller vers son professeur après ça. Il n’était pas digne de lui, quand bien même le fut-il un jour ?
C’est sur cette dernière pensée que les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur le quatrième étage. Et sur un surprenant visiteur. Adossé au mur, aux côté de la porte d’entrée de l’appartement de Julien. Vêtu d’un jean clair délavé, et d’un T-shirt col V noir. Il semblait attendre l’arrivé des étudiants.
- Boris ! S’étonna Amandine
- Bonjour Amandine, comment allez-vous ? Julien. J’ai appris que tu sortais aujourd’hui. Ravi de voir que tu vas mieux.
- Ouais. Y parait que c’est le cas. Bien que j’avoue que depuis vingt minutes, je me pose la question. Avoua Julien en fixant Amandine.
- Je vois que ta voix n’est pas encore comme avant. Mais le principal c’est que tu sois en forme.
- Vous venez déjà de le dire. Vous n’allez pas vous ravir de mon état de santé à chaque phrase ! Je vais bien, oui ! Pas de quoi en faire une histoire ! Et d’abord pourquoi vous êtes là ?
- Pour la même raison que j’étais là il y a dix jours.
- Ha… Heu… Je viens juste de m’en souvenir. J’ai un rendez vous chez l’ophtalmo. Heu… Julien je te laisse.
- L’ophtalmo ?! S’étonna Julien.
- Heu… Ouais. Mes molaires me font horriblement mal. Salut. Fila Amandine, par la cage d’escalier.
Dépité Julien voulu prendre son sac, que portait Amandine, mais le trouva dans les mains de Boris. Expirant exagérément, il ouvrit sa porte, en la laissant ouverte pour que Boris rentre. Son appartement était propre et rangé. Amandine avait du faire un brin de ménage en passant ici prendre ses cours. Il souri en pensant à son amie. Un ophtalmo pour des molaires, elle lui aura tout fait.
- Que voulez vous me dire ? Demanda t-il à Boris en s’asseyant sur son canapé.
- Je pense que le tutoiement serait mieux, d’abord. Ne répondit pas Boris en s’installant aux côtés de Julien. Ils étaient maintenant tous deux face à face, une jambe légèrement replié sur le canapé.
- Ouais, alors, que veux-tu me dire ?
- Ce n’est pas très simple, et facile à dire non plus. Mais voilà, l’idée de ne plus jamais te revoir ne me plaît pas du tout. A vrai dire elle m’agace au plus haut point.
- Alors c’est vous… heu, toi qui m’as trouvé ? Dévia de sujet Julien.
- Oui.
- Et qui est resté à l’hôpital jusqu’à l’arrivé d’Amandine ?
- Oui.
- Et qui ensuite, n’est pas venu me rendre, ne serais-ce qu’une petite visite.
- Oui.
- Mais encore plus important, comment as-tu su pour ma sortie ? Et ma voix aussi ? Après tout je dormais encore lorsque tu es parti.
- Le chef de service, qui s’est occupé de toi est mon oncle. Et aussi mon meilleur ami, il savait qui tu étais pour moi, et me donnait de tes nouvelles tous les jours.
- Ha … Souffla Julien.
- Je me suis vraiment inquiété pour toi, mais te rendre visite à l’hôpital était trop difficile pour moi. Je me demande encore aujourd’hui comment j’ai fais pour y rester aussi longtemps le jour de ton agression. Mais je ne le regrette pas. Loin de là. Se justifia Boris, devant le regard du brun.
- Tu n’aimes pas les hôpitaux. En conclut Julien
- Non.
- Pourquoi ? Enfin, ne te sens pas obligé de répondre. C’est juste que, j’aimerais te connaitre, un peu. Rougi Julien.
- Me connaitre un peu ? Pourquoi ?
- J’ai eu une conversation avec Amandine, juste avant de rentrer.
- Ho… Je vois.
- Ouais. A vrai dire, je viens juste, aussi, d’apprendre que c’étais toi mon mystérieux sauveur.
- Sauveur ?! Souri Boris. Je n’irais pas jusque là. Après tout je n’ai rien pu empêcher.
- Tu es beau quand tu souris sincèrement. Avoua Julien, en se demandant lui-même ce qu’il lui prenait de dire ça.
- Heu … Merci. Rougi Boris.
- Quand tu rougis aussi.
- Tu as décidé de me mettre mal à l’aise ?
- J’inverse les rôles, c’est tout. D’habitude c’est toi qui le fais, en cours. Ris le brun, bientôt suivi par le châtain. Jusqu’à ce qu’un silence gênant s’installe. Pour être briser par Monsieur Brysier.
- J’avais dix ans. J’étais en vacances chez mon père, quand ma mère a eu un accident de voiture. Elle n’aurait pas du survivre plus de deux jours. Quand l’hôpital a appelé mon père, pour lui annoncé, il a dit qu’il ne m’emmènerait pas la voir. Mais que je pourrais la voir dans cinq jours, à la fin de ses vacances. Le plus fou, c’est que moi et mon père, on ne s’était jamais entendu. Pour lui je n’étais pas assez grand et fort. Que je ne deviendrais jamais un homme. Et moi, ben je ne l’ai simplement jamais aimé, il était violent, aussi loin que je me souvienne il me frappait toujours, ainsi que ma mère, jusqu’au divorce. D’ordinaire, il se serait fait une joie de se débarrassé de moi plus tôt, mais là juste pour me faire chier, il avait décidé de me garder avec lui. Mais ma mère s’est battue, et cinq jours après l’accident, elle m’attendait dans son lit d’hôpital. Je m’en souviendrais toujours, elle m’a souri, m’a caressé la joue, et m’a dit qu’elle serait toujours fier de moi. A peine une heure après mon départ, elle mourait. Depuis je ne supporte plus les hôpitaux. J’ai toujours la hantise, quand j’y vais pour quelqu’un, que cette personne n’en ressorte jamais. J’ai vécu chez mon père deux années, jusqu’à ce qu’il meurt, après une chute dans l’escalier suite à une énième beuverie. C’est mon oncle, le frère de ma mère, qui m’a élevé après. Il venait à peine d’avoir dix-huit ans, et d’entrée en fac de médecine, mais il a tenu à être mon tuteur. Voilà, je crois en avoir assez dit, pour l’instant. Souri Boris.
- Heu… Je suis censé dire quoi, moi, là ?
- Rien. Ou peut-être … Que voulais-tu me dire, Boris ?
- OK, alors, que voulais-tu me dire, Boris ? De toute façon, pourrais pas changer de sujet indéfiniment, hein ?
- En effet. Alors, je vais faire simple, court et rapide. Bien que je suis persuadé qu’Amandine te l’ai déjà dit. Je t’aime. Je sais que cela peux paraître étrange, étant donné que mise à part une relation enseignant-étudiant, nous n’avons rien partagé d’autre. Mais c’est comme ça. Je t’aime, et si je te le dis maintenant, c’est que vraiment. L’idée de ne plus te revoir me rend dingue. Je me doute que tu ne sois pas près à entamer quoi que se soit pour l’instant. Mais, si tu le veux bien, j’attendrais. Le temps qu’il faudra.
Boris s’arrêta là, et attendit une réaction de la part de Julien. Qui semblait en grande réflexion intérieure. Il voulait être sûr d’écouter son cœur, plutôt que son besoin de sentir qu’il peut encore être désiré. Il ne veut pas blesser Boris. Et veut croire en lui. Mais il avait du mal avec son corps depuis son agression, les quelques cicatrices qu’elle avait laissé, était encore visible, et certaines le resteront toujours. Personne, mise à part son médecin et deux infirmières les avait vu. Pourtant, là maintenant, il n’avait qu’une envie. Sentir l’amour de Boris sur tout son corps. Il avait envie que Boris et son amour, non, leur amour, le lavent de cette salissure que Logan avait laissé sur lui. Il ne savait pourquoi, mais une partie de lui, lui disait de faire confiance à Boris, de se montrer à nu face à lui, qu’il ne lui arriverait rien. Et cette certitude lui bombarda le cœur en croisant le regard du châtain. Un regard qu’il n’avait jamais vu. Un regard qui lui montrait qu’il n’avait encore jamais vraiment connu l’amour. Un regard rempli d’amour, d’espoir, d’avenir, et soudain d’inquiétude.
- Julien ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Pourquoi pleurs-tu ?
- Hein ? Demanda Julien, portant une main à sa joue, pour y constater la présence de trace humide. Je pleurs ! S’étonna t-il en regardant sa main, où une larme y était restée, mais un sourire éblouissant sur les lèvres. Je pleurs, parce que … Tu m’aimes ! Se mit-il à rire, tel un enfant, ce qui fit exploser le cœur de Boris, jamais il n’avait vu plus beau tableau. Tu m’aimes, et je le vois, dans tes yeux. Et c’est si beau, Boris. Lui dit-il d’une voix plus calme, en lui caressant la joue. Si beau. Non, ne les ferme pas. S’il te plait. Continue de me regardé avec ses yeux là. Ne cesse jamais de le faire. Tout comme moi je ne cesserais jamais de te dire … Il rapprocha son visage de Boris, jusqu’à ce que sa bouche touche son oreille, et lui souffla. Je t’aime.
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Ce jour là, ils ne firent rien. Mise à part s’embrasser à n’en plus pouvoir, et se caresser tendrement, en s’endormant enlacé dans le lit de Julien.
Les examens s’étaient extrêmement bien passés, et les deux amis l’avaient obtenu sans trop de difficultés. (Non mais, là, je dis ça, juste pour faire genre, tout le monde sais que c’est jamais facile) Boris n’avait pas attendu trois mois de relation avant de proposer à Julien de prendre un appartement ensemble.
Amandine eu la grande joie de rencontrer l’oncle de Boris, Matthew, jeune médecin de 34 ans, et extrêmement bien fait de sa personne. C’est de famille. Avait ri Boris en voyant la langue d’Amandine atterrir sur le sol, alors que Matthew s’était retourné pour ramasser son portable qui lui avait, accidentellement, échappé des mains en voyant Amandine.
Mais les souvenirs c’est bien beau, mais aujourd’hui était spécial. En ce début décembre, il allait fêter ses 22ans en compagnie de sa sœur de cœur, son aimé, et l’oncle de ce dernier, et accessoirement donateur de milles frissons à une certaine Amandine. Mais chut, ni Julien, ni Boris, ne sont censé le savoir.
- Amour ! Arrête, ou je vais me faire tuer, si on arrive encore une foi de plus en retard !
- Et alors, c’est ton anniv ! C’est toi qui décide. Tu es le roi aujourd’hui.
- Oui, et bien, si tu ne retires pas tes mains de mon torse, et ta bouche de mon cou. C’est, le roi est mort, vive le roi ! Que scandera mon peuple demain.
- Di que tu n’aimes pas. Susurra Boris en glissant ses mains vers la ceinture du jean de Julien. Ça t’apprendra à prendre ta douche sans moi. Gronda t-il en mordillant le cou offert, et en caressant une bosse plus que tentatrice sous le boxer de Julien.
- Amandine va me tuer. Souffla Julien en se retournant pour embrasser sauvagement son amour, tout en le poussant vers le lit, juste derrière lui.
- Tu parles, elle va en profiter pour avoir une consultation gratuite avec mon oncle. Souri Boris, étendu sur le lit encore défait de leur dernier rapport de l’après midi-fin de journée. Tout en dévorant du regard son brun qui admirait sa verge gonflé, dépourvu de tout obstacle, sorti de douche oblige.
Julien n’y alla pas par quatre chemins, car malgré le désir fou qui l’enflammait, il comptait bien limiter au maximum leur retard. Il prit sans plus de cérémonie le sexe de Boris en bouche qui gémit fortement. Il aimait quand il faisait ça. Julien enroula sa langue sur le gland, puis entama de lent va et viens. Quand le premier signe de la jouissance fit son apparition. Il se releva, produisant un grognement de la part de Boris. Il se mit face à lui, l’embrassa en lui caressant ses cheveux clairs.
- Amour, viens en moi. Souffla-t-il d’une manière extrêmement érotique, qui faillit faire jouir Boris direct.
- Je… Tu es sûr ?
En effet, après six mois de relation, Boris n’avait jamais possédé Julien. Il s’inquiétait pour lui. Il ne voulait pas que de mauvais souvenir resurgissent. Et il aimait tellement sentir Julien l’aimé, qu’il ne se plaignait pas. Mais c’est Julien qui se plaignait, silencieusement, mais se plaignait quand même, lui aussi voulait sentir son amour en lui.
- Oui, j’en suis sûr. Et tu l’as dit toi-même. Aujourd’hui c’est moi qui décide. Et j’ai décidé d’être aimé par mon amour. Répondit –il en léchant déjà les doigts de Boris, avant de les diriger lui-même vers son aneau de chair. N’est pas peur, Amour, j’ai entièrement confiance en toi. Je n’aurais pas mal. Aime-moi. Montre-moi cet amour que je vois dans tes yeux depuis des mois. Je le veux, j’en ai besoin.
Et c’est en s’embrassant qu’un premier doigt fit son entré, doucement, presque timidement, tel un jeune inexpérimenté (un puceau quoi ^^). Malgré une légère gêne, habituelle, Julien ne ressenti aucun mal. Le deuxième donna la même sensation. Le troisième fit naître, tout de même, un léger froncement de sourcil. Qui inquiéta Boris, qui voulu s’arrêter, mais Julien le rassura vite en l’embrassant.
Julien connaissant son amour, su qu’il ne le ferait pas de lui-même. La peur de blesser se lisait dans ses yeux. Alors lentement il retira les doigts, pour les remplacer par le gland de Boris. Après un long baiser enfiévré, il s’y empala d’un coup, étouffa son gémissant et son visage marqué par la souffrance dans le cou du châtain. Qui tentait déjà de se déloger.
- Non, Boris, montre le moi. Je t’en prie. Montre-moi ton amour. Aime-moi. Fais-moi ce cadeau. Et je serais le plus heureux.
- Si tu savais comme je t’aime Julien. Souffla Boris
- Je sais. Souffla Julien en entamant un mouvement du bassin.
A ce moment là, la chambre ne fut remplis que de gémissant, de ″Julien″, de ″Boris″. Les deux hommes dépassaient le septième ciel. Boris lui offrait son amour peuplé de milliers d’étoiles. Et dieu qu’il aimait. L’acte devenait de plus en plus bestial, mais n’en restait pas moins un acte d’amour. Tel un pacte, ils jouirent ensemble, criant en chœur le prénom de l’être aimé. Avant de s’enlacer tendrement l’un contre l’autre.
Trois quart d’heure après ils étaient près. Et arrivèrent chez Matthew avec qu’un quart d’heure de retard. Ce qui relevait de l’exploit, sachant que d’ordinaire c’était une heure. Mais après cinq minutes de poireautage devant la porte de la maison du médecin. Ils décidèrent d’entrée d’un commun accord, à l’aide du double de Boris.
La maison été pratiquement calme, seul une musique filtrait de la chambre de Matthew, au premier. Pas curieux pour deux sous. Julien et Boris arrivèrent devant la porte entre ouverte, d’où s’échappait la voix de Jason Wade chantant ″You and Me″. Et d’un coup, ouvrirent avec fracas la porte. Pour surprendre une Amandine échevelé cachant tant bien que mal sa nudité, et un Matthew dépité qui souffla.
- Pour une foi que vous n’avez pas une heure de retard. Il fallait que se soit aujourd’hui ? Avant de resserrer le drap autour du corps de son amante, et de lui baiser la clavicule, comme pour l’apaiser. Alors qu’elle ne cessait de murmurer des ″oh putain, oh putain″.
- Dis tu penses qu’après ça ils continueront de nier ? Demanda Julien en regardant Boris.
- Aucune idée. Mais en tout cas, aujourd’hui c’est eux qui son en retard. Répondit –il en refermant la porte, avant d’éclater de rire avec son amant.
Fin