Mercredi 13 octobre 3 13 /10 /Oct 23:30

 

Vivien choisi de se détendre dans un bon bain. Étendu dans l’eau moussante, il pensait à son frère. Ils étaient tellement proches avant.

Depuis aussi loin que remontait ces souvenirs, lui et son frère avaient toujours été ensemble. Encore plus après le départ de leur père. Karl protégeait toujours son frère, voulait toujours passer du temps avec, malgré leur quatre années d'écart.

Karl avait été fière quand son frère avait sauté deux classes en primaire. Au lycée, il se chargeait de tout ceux qui se moquait de Vivien. Combien d'heure de colle avait-il prit pour cause de bagarre avec l'un de ses "camarades" qui avait traité son petit frère de "petit génie", chez certain ce surnom est un compliment, mais dans la bouche d'autres, c'est une insulte.

Et, il y avait eu ses dix-huit ans. Et tout avait changé. Tout était fini.

Fini les soirées blotti dans les bras de son frère en regardant la T.V. en s'endormant souvent devant, son frère le portant jusqu'à son lit.

Fini les journées entre frères.

Fini.

Tout.

Se sentant encore pleurer, Vivien se lava et sorti de son bain, qui ne l'avait aucunement détendu, pour s'habiller dans le but de sortir.

 

Karl, de son côté, était dans la chambre de sa mère entrain de chercher où pouvait bien se trouver la chose qu'ouvrait la clé.

Si seulement il savait déjà quoi chercher, cela l'aiderait déjà pas mal. Il avait cherché dans l'armoire et la commode, étant toutes les deux vides les recherches étaient beaucoup plus simple. Puis il s'était tournée vers les chevets.

Il était en train de chercher une pseudo cachette secrète dans le second chevet, quand son frère le surprit dans sa recherche.

 

- Je pensais qu'elle n'ouvrait rien cette clé ? L'interrogea Vivien appuyer sur le mur d'entrée de la chambre.

 

- T'occupe, je me donne juste raison en te prouvant qu'il n'y a rien.

 

- C'est ça. Ben amuse toi bien. Je vais en ville. Dis Vivien en sortant de la chambre puis de la maison.

 

Karl, lui, continuait de chercher, avec beaucoup plus d'énergie encore.

 

Quand tout cela avait commencé ? Il ne saurait le dire. Tout ce qu'il savait c'est que son frère avait toujours été son monde, son univers, il ne voyait que par lui. Depuis ça naissance, âgé de quatre ans, Karl s'était fait la promesse d'être le meilleur grand frère du monde, et qu'il le protègerais de tout et de tous. Et c'est ce qu'il avait fait. Il voulait toujours avoir son frères avec lui. Parfois il ne voulait pas aller à l'école parce que cela signifiait être loin de son frère durant une journée entière. Puis quand Vivien avait eu sept ans, et était en CE1, son institutrice s'étonnait de plus en plus de ses résultats excellent et avait décidé avec l'accord de leur mère de faire faire un test d'évaluation à Vivien. C'est ainsi qu'au milieu d'année Vivien intégra la classe de CM1. Et leur mère était si fière. De ses deux fils. Car elle ne l'ignorait pas, si Vivien était en avance, c'était grâce à son frère, qui lui apprenait tout ce qu'il savait, jour après jour.

Et la vie avait continué, et les frères étaient toujours aussi proche. Karl adorait son frère, il adorait sentir son frère contre lui devant un film, il aimait qu'il s'endorme toujours sur lit, le prenant pour son doudou. L'avoir dans ses bras, c'était comme se sentir enfin vivant, complet.

Il adorait leurs journées entre frères. Ils le faisaient souvent le samedi. Ils partaient en ville dès le matin, ou à la piscine, et restaient la journée ensemble, à discuter, s'amuser, à être ensemble.

Et il avait tout détruit. Et pourquoi ?

Parce qu'il n'était pas normal. Il salissait son frère. Seul le soir, ou même accompagné. C'était son frère qui le hantait, qui le menait à l'extase. Et il se haïssait pour ça.

Il n'oubliera jamais quand il a commencé à avoir de telles pensées pour son frère.

S'était il y a un peu plus de deux ans, il travaillait sur un de ses cours quand son frère frappa trois petits coups à sa porte. Ce jour là, ce vendredi soir là, Vivien venait lui dire qu'il ne pourrait pas faire leur sortie entre frère demain, car Marcus l'avait invité à un pique-nique chez lui. Vivien c'était excusé encore et encore. Mais Karl lui avait juste souri, en lui disant que ce n'était pas grave, que de toute façon il devait travailler ses examens. Mais au fond de lui, il hurlait.

Marcus.

Comme il détestait ce prénom. Le prénom de celui qui avait éloignait son frère de lui. Car ce samedi annulé n'avait été que le premier de beaucoup d'autres. Et avec, les pensées de plus en plus possessive de Karl. C'était Son frère, à lui, et à personne d'autre. Seul lui avait le droit de le faire rire, seul lui avait le droit de dormir dans le même lit que lui, seul lui avait le droit d'être avec lui. Au début, Karl tentait de se persuader que s'était son côté "frère sur-protecteur" qui parlait. Mais non, et il le découvrit, quand une nuit pendant une sortie boite, sans son frère qui était avec Marcus, alors qu'il baisait une fille dans les toilettes, qu'il réalisa avec horreur la situation dans laquelle il se trouvait. Alors qu'il arrivait à la jouissance, le visage de son frère apparu sur ses paupières closes, et ce soir là. Dans des chiottes puantes d'une boite pourri, il connu le meilleur orgasme de sa vie.

Et cette nuit fut le début de sa descente aux enfers. Plus il s'efforçait de ne plus penser à son frère alors qu'il couchait avec une inconnue, plus cela l'obsédait, et très vite le seul moyen, pour lui, d'avoir un peu de plaisir était de penser que c'était son frère à qui il faisait l'"amour" et non pas une fille quelconque qu'il "baisait". Après avoir surpris, accidentellement, son petit frère sous la douche, s'était devenu pire. Il était sorti de la salle de bain aussi vite qu'il y était entré, sans se faire remarqué par son frère, avec une érection qui l'impressionna lui-même. Et depuis, il se masturbait en pensant à son frère, et les filles quelconque était devenu des filles blonde quelconque, avec très peu de poitrine de préférence.

Et Vivien lui avait avoué son homosexualité. Il n'était pas homophobe, loin de là. Mais, quand sa première pensée avait été "alors j'ai peut-être une chance", il s'était énervé. Il pensait aller s'excuser auprès de son petit frère juste après. Mais alors qu'il montait dans sa chambre, d'autres pensées l'avait assaillit. Et ses pensées l' enrageaient. Encore aujourd'hui, il ne pouvait s'empêcher d'y penser. Et quand il voyait son frère, il voyait ses amants autours de lui. Marcus, Joachim, et combien d'autres encore, il ne le savait. Et tous lui murmurait qu'ils avaient eu son frère comme jamais lui ne pourra l'avoir, car c'est son frère, son trésor, et que si il le touchait, il le salirait. Lui, Son ange. Et il enrageait, pour ce que son frère lui faisait subir tous les jours sans le savoir. Il enrageait que son frère ne comprenne pas. Il enrageait de ne pouvoir effacer son frère de ses pensées. Il enrageait de faire souffrir son frère.

 

C'est sur ces dernières pensées qu'il trouvait une petite boite, bien rangée au milieu des cartons des divers papiers de sa mère sous son lit.

Il n'osait y croire, il y avait bel et bien quelque chose à trouver. Il inséra la clé dans la serrure, et aucun doute possible, c'était ça. La petite clé laissé par leur mère une semaine plutôt ouvrait cette petite boite en fer noir avec des bordure or. Alors qu'il tournait la clé dans la serrure, il stoppa son geste, se disant qu'il devait attendre son frère pour l'ouvrir. C'est surement ce que voulais sa mère.

 

Sa mère, mère qui acceptais les sentiments anormaux d'un de ses fils envers l'autre. Mère qui avait souffert pour eux, et qui s'était battu pour leur offrir le meilleur, et qui se battait encore pour eux, pour qu'ils soient heureux.

Comment l'avait-elle deviné ? Il l'ignorait. Mais même si sa mère accepte le fait qu'il soit amoureux de son frère. Amoureux ? Jamais il n'avait encore utilisé ce terme. Il s'était toujours moqué de l'amour; Mais en y réfléchissant bien. Oui, il était amoureux, il aimait son frère plus que tout. Et il était jaloux, jaloux de ceux qui pouvait toucher son frère. Et il n'avait rien trouvé de mieux que de faire du mal à son frère pour ça.

Il se dégoutait plus encore, maintenant. Il faisait souffrir l'homme qu'il aimait. Il n'était même pas digne d'aimer un homme comme son frère.

 

Karl sécha les larmes qu'il avait versé sans s'en rendre compte, puis avait tenté de remettre un peu d'ordre dans la chambre de sa mère, avant de se rendre au salon, posant la boite sur la table basse, s'asseyant face à elle, attendant le retour de son frère en zappant sur les divers programme que lui proposait la télévision.

 

Ce n'est que bien plus tard que Vivien arriva chez lui. Il était resté en ville toute la journée, la nuit était tombée maintenant, et vu l'heure avancée, il espérait que son frère était déjà sorti, chose peu probable quand il vit sa voiture toujours garé devant la porte du garage, ou qu'il dormait peut-être, chose encore peu probable, quand en entrant, il entendit la télévision.

Mais une chose plus improbable encore.

 

- Vivien, c'est toi ? Son frère venant de lui adresser la parole sans l'insulter, la voix endormit alors qu'il se réveillait et que son regard se posait sur l'horloge au dessus de la télévision. Putain ! Il est passé minuit, t'étais passé où ?!

 

Vivien revint sur son étonnement, son frère n'avait pas changé.

 

- J'étais chez Valérie; Répondit simplement Vivien en partant vers l'escalier.

 

- Attend ! L'appela Karl. J'ai... Hum... J'ai trouvé ce qu'ouvrait la clé.

 

- Et ? Y avait quoi dedans ?

 

- Hum... Je sais pas. Je... Heu... t'attendais pour l'ouvrir. Karl était extrêmement gêné de parler à son frère. Après trois mois passé à l'insulter, il avait du mal à effacer ces visages autour de son frères et ses voix qui les narguaient face à son frère.

 

Cette gène fut aussi remarqué par Vivien qui, étonné, s'approcha de son frère avant de s'assoir en tailleur devant la table basse dos à la télévision, face à son frère, posant à ses côté sa fine veste.

 

- Ben, je suis là, maintenant. Ouvre là. Dit plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu Vivien


Par YaYa - Publié dans : Quand une mère démissionne - Voir les 0 commentaires - Ecrire un commentaire
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